dimanche 23 septembre 2007

Participer au marathon de Montréal

















Il est 6h30, j`ai la chiaste. Le stresse qui fait son entré et sa sortie. Je suis conscient que malgré ma bonne forme physique aujourd`hui, tout peux arriver. Mon coeur peut décider que c`est maintenant qu`il cesse son bon travail. C`est pour cela que je vais courir ce matin puisque je réalise qu`un jour, je serai cloué à une chaise à penser à mes expériences passées. Je ne veux pas parler de mon passé comme un rêve mais comme une réalisation d`expérience.
Je me rends sur le pont Jacques Cartier avec les 1600 participants. Je constate que nous sommes très peu compte tenu des 7 millions de Québécois. Le descompte et c`est un départ pour des milliers d`enjambées jusqu`au but ultime. Je sais que je peux réussir les 20 premiers kilomètres et par la suite, se sera des bonus. Chaque kilomètre sera un bonus.
Le 20 ième kilomètre s`annonce avec la montée de la rue Berri. Les vieilles blessures aux chevilles m`annoncent leur existence. Les genoux commencent à être douloureux. Le temps est bon puisque j`ai réussit la moitié du marathon en moins de 2 heures.
Le 28 ième kilomètre arrive avec la douleur aux cuisses. Des crampes se manifestent mais le coeur se sent d`attaque. Je ressens aucune fatigue mais la carcasse ne répond pas comme je le voudrais. J`ai l`impression de perdre le contrôle malgré ma bonne forme physique et mon endurance.
A partir du 30 ième kilomètre, je commence à penser que la fin de mon projet arrive. Je crois que je vais abandonner avant de me blesser davantage. Les jambes me font énormement souffrir. Je me rapproche de la finale, je compte les kilomètres mais malheureusement, je dois arrêter pour marcher et m`étirer. Je marche ou je tombe durant la course. Je réalise que c`est le commencement d`un calvaire puisque lorsque tu arrête, les muscles se refroidissent et le second départ est encore plus difficile. Mais pourquoi? Il serait tellement facile de m`arrêter et prendre le bus du retour, je n`ai rien à prouver à personne... Hum! Oui, justement, je veux me prouver à moi même.
Les 12 prochains kilomètres seront un enfer total. Je peux plus continuer mais je sais que je veux terminer, je vais ramper s`il le faut. Je vois le stade Olympique et je vais pas cesser à 7 kilomètres de la fin quoi que... C`est maintenant que la volonté, le vouloir et la discipline du mental embarque. Je visualise mon entré au stade et je me vois très bien la médaille au cou et l`honneur.
Plus que 600 mètres. Je fais mon entré sur le tapis vert et les tambours. Le mal disparait soudainement pour réapparaitre plus tard mais maintenant, je sens que la joie. J`ai réussit la compétition avec moi-même. Je me suis prouvé que je garde la forme. Je constate qu`une discipline de vie sans alcool ni cigarette, une bonne alimentation et de bonnes heures de sommeil
accompagné d`activité physique quotidienne me permettent cette qualité de vie et cette liberté. C`est le plus grand respect que je dois à mon corps, cette grande machine qui me fait fonctionner jour après jour.



lundi 3 septembre 2007

Le seigneur de la mort







Il est certain que la mort va venir et rien ne peut la stopper. Nous pouvons mourir aujourd'hui ou demain, la semaine prochaine ou dans un an, je peux mourir en écrivant ce texte. Je ne mourrai pas aujourd`hui. Même le jour de la mort, on se demandera ce que l`on fera demain. La mort ne transige pas, il n`y a pas moyen d`empêcher son effet dévastateur. Il en est de même pour la vieillesse et la maladie. Le processus est déjà en cours et rien ne pourra l`arrêter. Notre vie s`écoule et nous croyons tout remettre à demain et vivre pour plus tard... Un jour je ferai ceci ou cela. Il est bon de rêver, justement, et il faut se réveiller aussi après notre nuit de sommeil et les beaux rêves, puisque la vie continue encore heureusement pour vous ce matin. Je suis de retour à la vie normale après un voyage de 6 mois et je reviens toujours avec cette pensée du moment présent qui me semble tellement important; de plus en plus important. Je l`intègre à ma vie ce moment présent, je crois à demain mais je suis conscient que l`important est maintenant. La phrase qui dit" Ah! Quand je serai vieux" ou "plus tard je le ferai", elle pour sa part n`existe presque plus de mon vocabulaire. Je fais maintenant ce que j`ai envie de faire et les biens matériel... Rien à foutre! J`investie ailleur, j`investie dans ce que je pourrai ramener avec moi sur mon lit de mort.
Nous pensons toujours que nous avons beaucoup de temps devant nous. C`est ce que croyait Stéphane en Bolivie.Stéphane avait une trentaine d`année, il était en grande forme physique avec une belle attitude de vie, il était amoureux, il avait un bon emploi, il parlait parfaitement quatre langues, il profitait de la vie à travers les voyages. Nous avons traversés le Salar de Uyuni en Bolivie ensembles avec deux filles de l`Allemagne et un gars du Japon, nous avons vraiment trippés, c`était l`expérience d`une vie, le moment présent à son meilleur. Nous avons osés une photos de groupe teintée d`un peu de nudité, bref, le plaisir à l`état pure.

J`ai quitté pour La Paz et lui à quitté pour la mort. Il devait poursuivre son voyage et entrer chez lui rejoindre sa vie future et ses projets mais un accident d`autobus au Pérou lui à enlevée la vie, le Seigneur de la mort à frappé. Il se peut que la mort ne donne aucun avertissement, cette ennemie peut venir à tout moment et elle frappe rapidement, quand on s`en attend le moins. Alors pourquoi le moment présent? Pourquoi profiter de la vie? Pourquoi ? Pourquoi? Pourquoi faire transpirer le bonheur autour de soi?

Pourquoi mettre tant d' énergie à accumuler des biens et à vivre que pour le future quand on sait très bien que demain il sera trop tard. L`expérience de Stéphane m`a donné une seconde motivation pour vivre davantage le présent et cesser de remettre tout à plus tard. L`ignorance nous fait croire à une belle retraite au soleil avec une santé de fer et des biens matériels accumulés pour notre sécurité. Le bonheur est maintenant et il se passe entre nos deux oreilles et non dans tout ce qui est extérieur de nous.




Bon voyage Stéphane et merci pour cette belle expérience de voyage que tu as partagé avec moi.
Blog de voyage